Cet État américain anticipe la possible interdiction des injections létales par la Cour suprême en avril et pourrait revenir aux exécutions au fusil, une méthode «plus humaine», selon ses défenseurs.
Les États cherchent leur méthode alternative: fin avril, la Cour suprême des États-Unis doit se prononcer sur la constitutionnalité des injections létales pour appliquer la peine de mort. Dans le cas où ces injections ne seraient plus autorisées, chaque législation devra s'adapter, et certains États anticipent la décision en autorisant le retour de méthodes anciennes. C'est le cas de l'Utah, dans le sud-ouest du pays, dont les sénateurs viennent d'approuver le retour des pelotons d'exécution.
La mesure n'est cependant pas encore validée. Le projet de loi a été voté au Sénat mardi, mais le texte doit encore être ratifié par le gouverneur républicain Gary Herbert. Ce dernier n'a pas encore annoncé sa position quant à ce projet de loi, initié par un élu à la chambre des représentants, Paul Ray. Depuis un an et le développement de polémiques autour de l'injection létale, ce républicain milite avec d'autres pour le retour de cette technique d'exécution. «Ça sonne comme le Far West, mais il s'agit probablement de la manière la plus humaine de tuer quelqu'un», avait argumenté le représentant, assurant que «le prisonnier meurt instantanément» et qu'il n'y a «aucune souffrance».
Méthode interdite en 2004
L'exécution par peloton d'exécution n'est pas inconnue en Utah. Cette méthode était autorisée jusqu'en 2004: les prisonniers avaient le choix entre une injection létale et un passage par les armes. Seuls deux prisonniers avaient jusqu'alors été exécutés via cette technique depuis le rétablissement de la peine de mort, en 1976.
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