Selon l'Ifop, Marine Le Pen a obtenu 13,5 % des voix chez les Français de confession juive en 2012, alors que son père n'avait recueilli que 4,4 % en 2007.
Le vote FN a fortement progressé à la présidentielle de 2012 chez les électeurs se déclarant de confession juive, qui ont aussi été beaucoup plus nombreux que la moyenne à voter pour Nicolas Sarkozy, selon une étude de l'Ifop pour le site internet Atlantico publiée mercredi. D'après cette enquête, qui étudie le vote des juifs à l'échelle nationale mais aussi dans plusieurs communes où la communauté est fortement implantée (Sarcelles, Créteil, Villeurbanne...), Marine Le Pen a obtenu 13,5 % des voix chez les Français de confession juive en 2012 (son score global fut de 18 %), alors que son père Jean-Marie, candidat en 2007, n'avait recueilli que 4,4 % (contre 10,6 % à l'échelle du pays). "La progression du vote FN au sein de l'électorat juif s'explique par la stratégie de dédiabolisation menée par le parti, l'absence de références douteuses relatives à la Shoah dans les discours de Marine Le Pen, et surtout par l'inquiétude grandissante d'une partie de la communauté juive face à la montée de l'antisémitisme islamique, vis-à-vis duquel le FN se présente comme un rempart", estime l'Ifop.