La Parole de Dieu nous recommande de nous examiner nous-mêmes pour savoir si nous sommes réellement dans la foi (2 Corinthiens 13 :5). Le problème c’est que nous ne faisons pas cette introspection ou alors nous la faisons mal. En effet, sans même nous en rendre compte, nous nous montrons souvent satisfaits de nous-mêmes car nous constatons qu’il y a un avant et un après Jésus dans nos vies. Avant Jésus nous pratiquions des choses honteuses et abominables, après Jésus nous n’avons plus à rougir de rien. Cette nouvelle vie respectable et bien sous tous rapports pousse certains d’entre nous à agir comme ce pharisien qui était monté au temple et qui se glorifiait devant Dieu de sa pseudo sainteté aux dépens du publicain (Luc 18 :10-14). Or le fait de s’examiner en se comparant à plus mauvais que soi est un piège car le modèle que nous devons suivre n’est pas humain mais divin. Tant qu’à faire, il est donc plus sage de se comparer directement à Jésus. La réalité est que nous aimons afficher l’apparence de la piété et faire étalage de notre connaissance, mais au fond mettons-nous réellement la Parole de Dieu en pratique ? Beaucoup répondront oui à cette question en énumérant les preuves de leur vie aseptisée et bien rangée. Alors pour être certains que nous ne nous fourvoyons pas, posons-nous plutôt cette question: Quelles sont les recommandations de la Parole de Dieu que je ne pratique pas ?
La Parole de Dieu doit être pratiquée dans sa totalité, au point-virgule près, c’est écrit noir sur blanc dans la Bible.
« Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui supprimera l'un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux » Matthieu 5 :17-18.
Non seulement Jésus accorde de l’importance à sa Parole mais il la respecte et veille sur son parfait accomplissement. Quand Jésus disait qu’il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou seul trait de lettre, ce n’était pas des paroles en l’air, loin de là ! En effet, il a scrupuleusement obéi à la loi et a accompli dans les moindres détails les prophéties le concernant. Pour preuve, nous trouvons dans les évangiles des expressions lourdes de sens telles que « afin que les Écritures soient accomplies » (Marc 14 :49), « afin que l’Écriture fut accomplie » (Jean 17 :12 ; 19 :28 ; 19 :36) ou encore « Cela arriva afin que s’accomplit cette parole de l’Écriture… » (Jean 19 :24). Ainsi, si le maître a accompli les Écritures, à combien plus forte raison ne devons-nous pas le faire ?
Cet autre passage met clairement en lumière le fait que Dieu ne plaisante pas avec sa Parole et qu’il punira très sévèrement tous ceux qui y ajouteront ou retrancheront quelque chose.
« Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : Si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre ; et si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre. Celui qui atteste ces choses dit : Oui, je viens bientôt. Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec tous ! » Apocalypse 22 :18-21.
En lisant ces versets, la première chose que nous comprenons c’est que nous ne devons pas modifier les Écritures. Toutefois, en sachant que la Parole nous a été donnée pour être appliquée, cela signifie aussi que nous devons pratiquer les moindres recommandations sans rien ajouter (par exemple des préceptes et attitudes venant du monde) ni rien omettre car chaque commandement est important. Autrement dit : celui qui n’applique pas scrupuleusement les Écritures est en danger. Or j’ai remarqué que la plupart d’entre nous respectons les grandes lignes des Écritures (grosso-modo les dix commandements) mais que nous faisons très souvent l’impasse sur ce que nous considérons à tort comme des détails sans importance. De plus, à l’instar de ces anciens disciples de Jésus qui s’étaient séparés de lui en disant « cette parole est dure, qui peut l’écouter ? » (Jean 6 :60), nous sommes nombreux à faire l’impasse sur les aspects les plus difficiles et les plus durs des Écritures.
Prenons quelques exemples.
Voici l’un des versets que nous connaissons par cœur.
« Que ce livre de la loi ne s'éloigne point de ta bouche ; médite-le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit ; car c'est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c'est alors que tu réussiras. » Josué 1 :8.
Le verbe méditer vient de l’hébreu hagah qui veut dire prononcer ou encore grommeler. Il y a donc là l’idée de répéter ou de ressasser sans cesse dans sa tête ou en chuchotant le contenu de la loi de façon à ce que cela occupe constamment nos pensées. Cela est d’ailleurs attesté par le début du verset qui dit : « Que ce livre de la loi ne s’éloigne point de ta bouche ». Or nous savons que nos actions sont le prolongement de nos pensées. Ainsi, plus on consacre sa réflexion sur la Parole, plus on devrait avoir des facilités à la mettre en pratique.
Remarquons aussi qu’on nous demande de méditer la loi « pour agir fidèlement selon tout ce qui est écrit ». Notons bien l’importance des mots qui soulignent l’idée d’une quête volontaire, assidue et obstinée des moyens pour concrétiser la mise en pratique de la loi.
Combien parmi nous ont-ils ce rapport avec les Écritures et les méditent réellement jour et nuit ? Combien parmi nous, lorsqu’ils sont confrontés à une difficulté ou lorsqu’ils doivent prendre une décision, ouvrent-ils la Bible pour voir si Dieu donne une recommandation spécifique pour la situation qui nous concerne ? Très peu, la plupart du temps nous ignorons cette recommandation du Seigneur de laquelle dépendent pourtant le succès et la réussite non seulement pour ce siècle mais aussi et surtout pour l’éternité.
« Priez sans cesse » (1 Thessaloniciens 5 :17), voici le verset le plus court de la Bible mais certainement pas celui qui est de la moindre importance. Beaucoup parmi nous négligent la prière parce que cela les ennuie ou parce qu’ils estiment, une fois de plus à tort, que c’est une option. Pourtant, dans ce tout petit verset nous avons un impératif, une exigence qui est d’être continuellement dans une attitude de prière. Si aux yeux du Seigneur la prière était de l’ordre de l’option, il n’aurait certainement pas demandé qu’on prie sans cesse. D’ailleurs, il n’a pas omis de nous expliquer les raisons pour lesquels nous devions avoir une vie de prière assidue : « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation ; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible » (Matthieu 26 :41).
« Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d'échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l'homme. » Luc 21:36.
L’échec ainsi que les chutes à répétition dans le péché peuvent donc s’expliquer aisément par la négligence de ces deux passages bibliques.
« Celui qui veille sur sa bouche garde son âme ; Celui qui ouvre de grandes lèvres court à sa perte » Proverbes 13 :3.
« Que votre parole soit oui, oui, non, non ; ce qu'on y ajoute vient du malin. » Matthieu 5 :37.
« Je vous le dis : au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu'ils auront proférée » Matthieu 12 :36.
« Sachez-le, mes frères bien-aimés. Ainsi, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère » Jacques 1 :19.
Voici des versets sur lesquels les chrétiens méditent peu ( moi la première d’ailleurs) et pourtant ils nous mettent en garde quant au mauvais usage de la langue notamment par le bavardage. Souvent nous nous méfions de l’impudicité ou de la convoitise et nous avons raison mais nous veillons rarement sur notre bouche alors qu’il est clairement dit que nos lèvres peuvent devenir l’instrument de Satan et que celui qui parle trop et à tort et à travers s’expose à la mort. Combien parmi nous écoutent d’avantage qu’ils ne parlent ?
Parlons à présent d’amour.
Jésus a dit : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Matthieu 23 :29). Après le fait d’aimer Dieu plus que tout, c’est le deuxième plus grand commandement. Combien sommes-nous déterminés à appliquer à la lettre ce commandement ?
Si nous l’appliquons, cela signifie que nous devons faire passer nos intérêts au second plan et accorder une grande considération à chacun de nos semblables. Est-ce vraiment le cas ?
« Que personne ne cherche son propre intérêt, mais que chacun cherche celui d'autrui. » 1 Corinthiens 10 :24.
« Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes » Philippiens 2 :3.
L’amour envers son prochain se traduit par des actes concrets parmi lesquels il y a cette recommandation de Jean-Baptiste : « Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n'en a point, et que celui qui a de quoi manger agisse de même » (Luc 3 :11). Ce texte n’a rien de métaphorique, il a vocation à être appliqué littéralement autant de fois que possible. Dans les faits, on constate que même les chrétiens sont pingres. Ils aiment recevoir gratuitement mais peu sont enclins à donner. Combien rechignent à se priver du sandwich qu’ils mangent à la pause déjeuner pour nourrir un de ces mendiants dont le ventre crie famine ? Combien accumulent des biens et ont du mal à se débarrasser ne serait-ce que du superflu pour en faire profiter les plus démunis ? Or la Bible nous met en garde contre ce genre d’attitude qui peut nous amener à perdre notre salut.
« Il y avait un homme riche, qui était vêtu de pourpre et de fin lin, et qui chaque jour menait joyeuse et brillante vie. Un pauvre, nommé Lazare, était couché à sa porte, couvert d'ulcères, et désireux de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche ; et même les chiens venaient encore lécher ses ulcères. Le pauvre mourut, et il fut porté par les anges dans le sein d'Abraham. Le riche mourut aussi, et il fut enseveli. Dans le séjour des morts, il leva les yeux ; et, tandis qu'il était en proie aux tourments, il vit de loin Abraham, et Lazare dans son sein. Il s'écria : Père Abraham, aie pitié de moi, et envoie Lazare, pour qu'il trempe le bout de son doigt dans l'eau et me rafraîchisse la langue ; car je souffre cruellement dans cette flamme. Abraham répondit : Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie, et que Lazare a eu les maux pendant la sienne ; maintenant il est ici consolé, et toi, tu souffres » Luc 16 :19-25.
Beaucoup se fourvoient en pensant qu’ils ne sont pas concernés par cette histoire car ils ne se considèrent pas comme étant riches. Certes, tout le monde ne roule pas sur des montagnes d’or, mais n’oublions pas que de la même manière qu’il y a plus riche que soi, il y a aussi plus pauvre.
Il est impossible ici de citer tous les passages bibliques négligés ou oubliés. De toute façon ce n’est pas le but. Ce court message est là pour nous interpeller chacun. Saisissons une fois de plus l’occasion de reformer nos voies et de pratiquer avec soin toute la Parole car c’est ainsi que nous deviendrons parfaits et aurons largement part à l’arbre de vie.
« Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l'écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. » Jacques 1:22.
Adèle F.
kevin ¶
23 Avril 2014 08:10J'aimerais partager quelque chose sur le sujet.
Depuis un an, je corresponds sur Skype avec une sœur que j'aime vraiment beaucoup. Cette sœur, à chaque fois qu'elle ne se comporte pas très bien, elle me demande pardon. Même si je lui dis, "Mais non, c'est rien. Ce n'est pas grave". Elle me dit "Mais si c'est grave. Quand je lui dis "Tu sais, t'as un très bon comportement avec moi. J'ai presque rien à te reprocher", elle me dis "Ce presque rien, c'est déjà ça de trop".
Sa me touche beaucoup à quel point elle ce soucis de ne pas me blesser. C'est la première fois que je vois ça! Il faudrait qu'on soit comme ça avec Dieu! Parfois même, quand elle a dit quelque chose qui ne m'a pas fait très plaisir, elle pleure. Après il faut la consoler. Elle est très exigeante envers elle-même. C'est un exemple pour moi. Sa change des gens qui n'ont pas Dieu et qui peuvent être sans pitié.
RépondreIKONO REIS ¶
23 Avril 2014 10:51Merci pour ce court message, très édifiant et très profond, je dirais même capitale dans la vie chrétienne, car de telles négligences aux exigences de la crainte et de la loi de Dieu , font qu 'on se croit arrivé et irréprochable. Merci Seigneur de nous ramener à l'essentiel ; l'examen de soi, la consécration d'une vie centrée sur Christ et notre prochain, et non pas sur nous même .Ainsi nous pourrons être cette église sainte sans tâches ni rides ni rien de semblable celle que Jésus Christ vient bientôt chercher , et non cette église qui a un vernis chrétien sur elle dues aux habitudes et au confort de la religion et à l'amour de soi ... Merci encore ma soeur, pour ce message inspiré. Bonne journée !
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